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Auteur/autrice : admin4186
JOUR 3.

Journée vue par Juliette
De la Zad au Canal
Ce matin, c’est lundi au soleil et chantier participatif maraîchage à Notre Dame des Landes.
Savez vous planter les choux ?
La mode du hameau de la Hulotte en traction animale prend la forme d’une coopérative maraîchère. Chaque lundi, les adhérent•e•s participent au maraîchage.
Ce matin, 6 lalaacyclistes ont pu planter des choux avec Véro et Julie sous le soleil.
Une autre partie du groupe a pu aider à désherber un autre terrain. Chloé nous suit partout pour nous proposer des bottes car la terre reste humide ! Le retour vers Bellevue passe devant un troupeau de brebis et leurs agneaux, ainsi que l’impressionnante scierie de la ZAD, toute en bois, évidemment !
Après le déjeuner, on parcourt 30km à vélo. Le bocage est légèrement vallonné en sortant de la ZAD puis plus plat sur la voie verte et le canal de Nantes à Brest autour de Blain.
Nous sommes accueilli•e•s en fin d’après-midi dans un havre de paix en bord du canal. Marie-Joëlle et Ivan tiennent la guinguette des « touche à tout » à l’écluse de la Touche depuis 2018. Nous profitons d’un spectacle conté par Frédérique Soulard en sirotant un sirop de plantes du jardin, à l’ombre d’un grand chêne.
La soirée se termine en dégustant les petits plats mêlant des produits de saison très locaux (moins de 15km !) avec des plantes sauvages glanées au bord du canal.
JOUR 2.

Journée vue par Martin
Dimanche sur la Zad, visite de la Noé Verte avec Amicale Laïque Section Festy-Landais.
Au petit matin, alors que soleil levant caresse doucement l’horizon.
Nos cyclistes se réveillent un.e par un.e, avec des mines divers et variées.
D’un côté, les dynamiques qui ont bien dormi et qui anime le petit déjeuner avec une énergie acrobatique. Dans un autre style, les mal réveillé e s dont la nuit fut écourter par la pluie ou le froid si ce n’est les deux. Ces dernier.e.s débarquant dans le salon comme une bière peu fraîche sur une table d’apéro. Le petit déjeuner copieux nous ranime tous et toutes.
Il est 10h quand on se précipite à bicyclette vers la Noé verte, à l’est de la zad. Inspiré par les idées révolutionnaires des lieux, on tente une organisation anarchiste dans le fléchage de nos trajets. Résultats : on perd un quart du convoi arrière dans les bois. Pas de panique, les petits chaperons retrouveront leurs chemins. De plus, les maraîcher. es qui nous accueillent sont aussi chaleureux.ses que les chipolatas et les galettes qui composent le repas du midi. Le haut soleil de midi dans le ciel sans nuage accompagne le départ des premier.e.s à rentrer. Ces dernier.e.s redécouvriront le chemin d’hier, la pluie en moins.
L’après-midi, nous allons visiter la tour de contrôle du magnifique aéroport de notre dame des Landes, ou du moins sa remplaçante. Un pylône électrique transformé en phare, construit par militantisme contre le projet d’aéroport. De là haut, les oiseaux remplacent les avions, et les forêts recouvrent les pistes d’atterrissage. Une bibliothèque aux livres militants trône au milieu de maison en pierre, en bois et en paille que les CRS n’ont pas réussi à souffler.
Après ce grand tour de la zad, on rentre au camps. Un concert et une soirée jeu de société nous anime le soirée. Et l’ensemble de l’équipe se couche deux heures après les soleil.
JOUR 1.

Journée vue par Sonia
À la Sainte Zita, le froid ne dure pas, nous dit le dicton populaire. Pourtant, c’est bien une journée de pluie fraîche qui nous attend.
Départ de l’atelier du Pignon à Nantes, un atelier d’auto-réparation vélo associatif, situé dans un ancien chantier naval. Ici, on répare désormais en autonomie son vélo, grâce à tout le matériel (et il y en beaucoup, du neuf et de l’occasion). Et ça tombe bien, parce que le périple n’est même pas commencé que l’une de nous casse sa chaîne !
Après un délicieux déjeuner concocté par les organisatrices, nous partons d’abord pour une traversée de Nantes depuis les bords de l’Erdre jusqu’à la Chapelle-sur-Erdre. Ce premier segment est simple, la route agréable, même si ça monte déjà un peu disent les plus débutants ! Enfin, après quelques côtes, nous arrivons à Notre-Dame-des-Landes, mouillé·es mais heureux·ses. Dès les premiers coups de pédales dans la « zone », l’ambiance change. Les panneaux de signalisation disparaissent pour laisser la place à des marquages au sol. Sur les côtés, les maisons en dur sont remplacées par des constructions hétéroclites, des camping-cars et mobil-homes.
Nous sommes accueilli·es par Chloé dans notre gîte (une ancienne ferme), notre nid pour les deux prochaines nuits. C’est l’heure de défaire la tente pour celleux qui campent et de s’installer dans le dortoir pour les autres.
Nous repartons très vite pour l’Ambazada, « la salle des fêtes de la ZAD » comme la présente Chloé. Après un apéro-atelier pliage de tracts autour du combat de Sainte-Soline, nous avons droit à un bon repas chaud. Geneviève, Thibaut et leurs camarades nous parlent de la lutte depuis les débuts au travers de diapos. On y voit notamment les tracto-vélos – vélos et tracteurs – rejoignant Paris pour dire « Non à l’aéroport » au moment de la COP21 ou comme l’été dernier avec le « convoi de l’eau » et ses 700 cyclistes qui ont pédalé de Sainte-Soline à Paris en passant par Orléans (où se situe l’agence de l’eau).
L’organisation de ces rassemblements n’est pas toujours facile, les avis divergent sur les moyens d’action. Un des intervenants rappelle la parole simple, brève, efficace de Geneviève qui avait réunie tout le monde pour l’intention à donner au prochain convoi : « Pas taper pas casser ». C’était en 2014, après les manifestations agitées du 22 février à Nantes. Geneviève témoigne enfin de l’évolution des slogans, qui marquent aujourd’hui la prise en compte d’enjeux transversaux : « Non à l’aéroport » devient « Non à l’aéroport et à son monde ». Les « éco-terroristes » ont aussi de l’humour : « on prend Versailles, on vous laisse le Bourget ». Les discussions s’achèvent sur la lutte de Sainte-Soline contre les méga-bassines et l’appropriation de l’eau.
Après cette riche soirée, nous allons nous coucher, épuisé·es par la journée. Pour les un·es, c’est le trajet dans le noir qui restera dans les mémoires, quand pour les autres, ce sont ces allées arborées faiblement éclairées par la lumière jaune de nos vélos.